L'univers de B.Ré : une artisan tapissier 2.0

BÉRÉNICE OU LA BELLE HISTOIRE DE LA BASKETTEUSE DEVENUE ARTISAN TAPISSIER

A la Fabrique, on affectionne particulièrement l’artisanat et tous ses métiers. Nos pieds vont rejoindre et s’associer aux créations de menuisiers, d’ébénistes, de cuisinistes, de vitriers, de marbriers mais aussi de tapissiers. Bérénice fait partie de ce corps de métier, si spécial, plein d’expertises. Elle nous partage ses projets, Bienvenue chez un Artisan Tapissier.

UN ARTISAN TAPISSIER, C'EST QUOI ?

Mon métier est de confectionner des coussins, de rénover, restaurer des canapés, des fauteuils, qu’ils soient anciens comme des fauteuils Louis XV, Louis XVI ou modernes. Je désosse le canapé, pour ainsi retravailler la garniture de fibre de coco par exemple, de crins, ou de mousse. Le tissu est un élément clé dans mon métier. Je travaille davantage avec des maisons françaises, espagnoles et anglaises qui proposent de nouvelles collections très régulièrement ainsi que des gammes de couleurs et types de tissus très particuliers, la qualité est au rendez-vous.

Une autre partie de mon métier est la création sur-mesure ou en fonction des envies du client, je réinvente complètement une assise et lui donne une seconde vie.

COMMENT ES-TU DEVENUE ARTISAN TAPISSIER ?

Au départ, rien ne m’y destinée vraiment. J’étais Basketteuse sur Rouen et pour la petite histoire, ce que je connaissais du pays de la Fabrique des Pieds, c’étaient plus les salles de sport : Wasquehal, Dunkerque ou encore Neuville en Ferrain.

Pendant toutes mes études, je me suis cherchée, je ne savais pas vraiment quoi faire et vers où aller. Ma grand-mère était plus qu’une bricoleuse, elle était couturière dans un château des Yvelines où elle y cousait des rideaux. J’ai toujours admiré son métier, sa dextérité, son expertise. Et puis un jour je lui ai demandé : « Mamie, tu crois que la tapisserie, je pourrai en faire mon métier ? » Et elle m’a répondu : « Bien sûr ».

J’ai donc fait une école sur Paris : la Bonne Graine en alternance pendant 4 ans pour apprendre le métier de Tapissier de siège. Pour l’anecdote c’est différent du métier de Tapissière où l’on apprend la confection de rideau, de store bateau ou vénessien. Moi, j’ai appris la tapisserie de siège. La magie du monde de l’artisanat avec ses milieux de métiers et d’expertises.

ARTISAN TAPISSIER, RÉSEAUX SOCIAUX, DIGITAL : QUAND TOUT SE MARIE !

Je suis basée en Normandie près de Giverny mais je vis également sur Paris, donc je navigue entre la vie parisienne et la Normandie. Et c’est marrant comment ce métier, assez traditionnel se développe beaucoup grâce à la modernité, le digital et Instagram bien sûr. Finalement les nouvelles technologies peuvent aussi faire vivre de « vieux » métiers.

Le bouche à oreille marche super bien aussi : la recommandation et la reconnaissance de la qualité du travail effectué sont essentielles dans mon métier.

ET FAIRE SES PROPRES CRÉATIONS ?

C’est bien sûr quelque chose que j’adore ! L’imaginaire, le mélange des couleurs et des textures c’est juste infini ! Sur Instagram, on voit clairement que cette explosion des créations donne encore plus envie aux gens : on démultiplie les idées, c’est génial.

J’ai l’impression de donner envie à travers les créations, d’aider les gens à « accoucher » d’idées en quelques sortes. J’ai pas mal de personnes qui me contactent et qui me disent : j’aime beaucoup votre tabouret, est ce que vous pourriez me le faire dans un autre tissu et plutôt rond ?

On coordonne, on choisit les couleurs, les motifs, les styles et c’est là où on prend son pied et où on a besoin de pieds.

LES PIEDS ENTRENT EN SCÈNE

Pour une création en particulier, j’étais à la recherche de pieds épurés. C’était le design que j’avais en tête et c’est comme ça que sur les réseaux sociaux en cherchant, je suis tombée sur La Fabrique. J’ai aussi rencontré l’équipe à Maison & Objet et j’ai discuté avec Florent. Avec la Fabrique, c’est une relation de confiance qui s’est installée, une forme de proximité en fait. On se sent faire partie de la communauté.

Et puis, le choix des pieds est tel qu’on peut faire énormément de choses. Avec un plateau en chêne que j’ai récupéré, j’ai pris des pieds V et le rendu de la table est juste magnifique. Pour un tabouret carré, j’ai mixé un tissu jacquard noir et blanc avec des pieds fer plat doré, pareil, le résultat est génial.

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